Des insoumis d�fient Tsahal 

Une centaine de r�servistes isra�liens refusent de combattre dans les territoires occup�s 

Ils n�h�sitent pas � parler de �crimes de guerre� commis par leur arm�e.

 

par Michel Paul, RFI Actualit�s

RFI  le 3   f�vrier 2002
Centre de recherche sur la mondialisation (CRM), globalresearch.ca,  le   5 f�vrier  2002

 


Ils �taient 52 la semaine derni�re. Ce week-end ils sont une centaine, des officiers, des sous-officiers et des hommes du rang, tous r�servistes dans des unit�s combattantes de Tsahal. Ils sont signataires d�une p�tition et proclament que, d�sormais, ils refuseront d�accomplir leur p�riode annuelle de service dans les territoires occup�s. Ils expliquent ce refus en raison des exactions de l�arm�e isra�lienne en Cisjordanie et dans la r�gion de Gaza. Et ils n�h�sitent pas � parler de �crimes de guerre� perp�tr�s par Tsahal au-del� de la ligne verte. Ils disent ne pas vouloir ternir la r�putation de l�arm�e isra�lienne en se soumettant � des t�ches qui lui font �perdre son �me� comme la d�fense des colonies de peuplement en territoire palestinien.

L�arm�e a r�agi tr�s rapidement. Les deux instigateurs de la liste des dissidents, deux officiers de r�serves, Yaniv Izkovich et David Zonshein ont �t� imm�diatement relev�s de leur commandement � titre provisoire. Le g�n�ral Shaul Mofaz, le chef d��tat major de l�arm�e isra�lienne a vivement r�agi � la grogne des militaires. �Lorsque l�on organise une telle campagne sur des bases id�ologiques, cela va plus loin que le refus de servir. C�est de l�incitation � la r�bellion. C�est un acte on ne peut plus s�rieux sur lequel l�Etat doit se pronon! cer et non pas seulement l�arm�e�, estime le g�n�ral Mofaz. Mais les responsables de l�arm�e isra�lienne s�opposent � l�exclusion pure et simple des signataires de la p�tition. Il pr�f�re la solution de leur mutation, dans un premier temps, puis des sanctions disciplinaires s�ils persistent dans leur refus d�ob�issance, cela afin d��viter une contagion de ce mouvement. Parall�lement une contre-p�tition a �t� lanc�e � grand renfort de publicit� par des r�servistes qui eux se d�clarent pr�ts � servir partout o� l�on aura besoin d�eux. Le parrain de cette initiative affirme avoir d�j� recueilli plus d�un demi millier de signatures. L�objection de conscience en Isra�l est tr�s marginale, � l�exception notoire des ultra-orthodoxes qui sont dispens�s en bloc de leurs obligations militaires. Tous les ans, seuls quelques dizaines de r�servistes et de soldats du contingent indiquent leur refus de servir en Cisjordanie et � Gaza. Ils sont g�n�ralement emprisonn�s pour la dur�e de leur service avant d��tre ray�s d�finitivement des listes de l�arm�e isra�lienne. Depuis le d�but de l�Intifada on remarque cependant un autre ph�nom�ne. Lorsque des unit�s de r�serves sont mobilis�s un grand nombre de soldats ne r�pondent pas � l�appel invoquant des motifs de sant�, de travail ou des voyages � l��tranger. Un absent�isme qui n�existait dans un pays o� le patriotisme est de mise et o� le service militaire tient une place centrale pour l�int�gration des jeunes dans la vie civile. Quant au g�n�ral de r�serve Ami Ayalon, ancien chef de la s�curit� int�rieure, le Shin Bet, il a lanc� un nouveau d�bat en regrettant publiquement qu�un nombre trop faible de militaires refusent d�ex�cuter des ordres qu�ils estiment ill�gaux ou contraires � leur conscience. Il y a quelques ann�es un groupe de rabbins avaient lanc� un appel aux soldats religieux pour qu�ils refusent le cas �ch�ant des ordres portant sur le d�mant�lement de colonies de peuplement. Un appel qui lui aussi � l��poque avait fait scandale.



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